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Qu'est-ce que le "SMC" ?
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Derrière ces 3 lettres se cache un procédé qui a fait la renommée des optiques et objectifs Pentax depuis les années 70, le traitement Super-Multi-Couches. La légende veut que cette innovation majeure soit issue du fruit de la collaboration avec Zeiss au début des années 70.
Un épisode peu connu : la collaboration Zeiss-Pentax.

Elle débute en 1971 et prend fin l’année suivante. Son premier effet est l’apparition du traitement multicouche SMC et T*. Les deux firmes ont partagé peut être le développement mais plus surement l’achat d’un brevet américain incontournable. Zeiss Ikon possède à cette époque un reflex 24x36 à objectifs interchangeables, le Contarex (très beau, très cher) et une belle gamme optique en pleine évolution. Mais ce système coute plus cher à produire qu’il ne rapporte et surtout les développements du boitier pour suivre l’évolution du marché ne peuvent pas être rentabilisés sur une faible production. Zeiss Ikon cherche donc un partenaire japonais dont il serait le fournisseur d’optique. Même la baïonnette K aurait été étudiée chez zeiss dès 1971 ! Mais la séparation a lieu à l’amiable en 1972, Pentax est suffisamment puissant pour poursuivre seul la production d’appareils photographiques et sortira la baïonnette K en 1975, soucieux d’amortir d’abord le coût de développement du traitement SMC.


Le SMC, à quoi ça sert ?

Le SMC est un traitement appliqué sur les lentilles constituant l’objectif qui permet d’améliorer le rendu des couleurs et du contraste et d’éliminer la grande majorité des reflets parasites, notamment lorsque l’on photographie avec le soleil ou une source lumineuse dans le champ. Ces reflets parasites sont également appelés « images fantômes » et prennent la forme de traînées blanches ou irisées qui apparaissent dans le viseur et bien entendu sur la photo.
Pour le coup, ce fameux SMC n’est pas qu’une invention du « Marketing ». Un test très simple permet de s’en convaincre : prenez n’importe quel appareil numérique compact (APN) et prenez une photo avec le soleil de face et vous verrez de grandes traînées lumineuses disgracieuses sur l’ensemble de la photo. Refaites la même photo avec un appareil Pentax muni d’un objectif à monture K (postérieur à 1975) et présentant la mention « SMC » et vous verrez que ces reflets ont disparu ou presque.
Bien entendu, Pentax n’est pas la seule marque à appliquer ce genre de traitement aux lentilles. Canon, Nikon, Minolta, Olympus et Leica ont également leur propre procédé tout aussi efficace. Il n’en reste pas moins que la sortie du SMC de Pentax a énormément marqué l’histoire de la photographie et reste une référence encore aujourd’hui. A ce sujet, Pentax n’a pas cessé d’innover en la matière et a constamment amélioré son procédé SMC. Mais force est de constater qu’aujourd’hui la marque communique moins sur ce sujet : apparemment, une nouvelle formule nommée "Ghosless Coating" aurait été ajoutée au procédé SMC à la fin des années 90, notamment sur les objectifs professionnels Pentax-FA* et les séries qui ont suivi. Elle viserait à réduire davantage encore les reflets parasites provenant de sources lumineuses violentes comme les spots, les lumières domestiques ou les phares de voiture. La légende veut que ce procédé ait été mis au point à la demande de la police japonaise qui souhaitait améliorer la restitution de ses « photos flash » prises pendant la nuit : les plaques d’immatriculatio
n des véhicules n’étaient pas toujours lisibles auparavant. D’ailleurs, certains Pentaxistes m’ont dit avoir aperçu de drôles d’objectifs Pentax dans les coffres de voiture de la gendarmerie française. Ca ne m’étonnerait pas que la police française ait voulu elle aussi tirer profit de ces innovations...

Enfin, Pentax a annoncé tout récemment un nouveau procédé « SPC » à l’occasion de la sortie du nouvel objectif Pentax-DA f/3.5-4.5 10-17mm Fish Eye, le « Super Protective Coating » fabriqué à partir d’un composé du fluor qui favorise l’évaporation des corps liquides qui se déposeraient par mégarde sur la surface extérieur de la lentille. L’objectif présente ainsi une répulsion naturelle contre l’eau et l’huile et il est de ce fait beaucoup plus facile à nettoyer. A vérifier...
Pour terminer, voici un exemple d’époque de la communication de Pentax sur son procédé SMC. Il s’agit d’une brochure commerciale datant de 1981 présentant les objectifs Pentax-M qui explique de manière très claire le rôle et l’importance du traitement SMC pour les objectifs photos.
SMC